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  • Photo du rédacteurStanislas Coupez

Article sur Napoléon Bonaparte


Napoléon 1er
Napoléon 1er, général, Premier consul et Empereur des Français

Napoléon Bonaparte est né le 15 août 1769 à Ajaccio, en Corse. Sa mère se nomme Letizia Ramolino et son père, Charles Bonaparte. Le jeune Napoléon est envoyé à 10 ans à l’école militaire de Brienne. Ses camarades se moquent de lui à cause de son accent corse très prononcé, et le surnomment « La paille au nez », car le jeune homme prononce son nom « Napalioné ».


En 1789, la Révolution française éclate. Napoléon a alors 20 ans. En 1792, il assiste, horrifié, à la prise des Tuileries. Des centaines de gardes meurent pendant l’insurrection. Mais c’est seulement en 1793 que Napoléon va vraiment s’illustrer avec la prise de Toulon.


Napoléon va s’illustrer encore une fois en 1795, lors d’une insurrection par des royalistes. Barras, général de la Révolution, lui donne le commandement des troupes pour écraser l’insurrection. Avec l’aide de canons que Joachim Murat est allé chercher au camp des Sablons pour les ravir aux royalistes qui voulaient s’en emparer, Napoléon écrase les révoltés.



Augustin Robespierre
Augustin Robespierre, politicien français

Grâce à cet acte héroïque, il est présenté à Augustin Robespierre, le frère de Maximilien Robespierre, surnommé « l’Incorruptible ». Mais, en 1794, c’est la chute de Robespierre, qui se fait guillotiner, ainsi que son frère. Comme Napoléon était proche de lui, il se fait emprisonner un temps au fort carré d’Antibes. Mais il est très vite libéré.


En 1796, Napoléon se marie avec Marie Josèphe Rose Tasher de la Pagerie, ou Joséphine de Beauharnais. Mais il n’a pas le temps de profiter de sa lune de miel, car on lui confie le commandement de l’armée d’Italie. Mais quand il arrive là-bas, il se retrouve devant un énorme problème : l’armée d’Italie est presque incompétente. Heureusement, il va galvaniser les soldats en leur faisant ce discours resté dans les mémoires : « Soldats d’Italie, vous êtes nus, mal nourris. Le gouvernement vous doit beaucoup. Je vous emmènerais dans les plaines les plus fertiles du monde : vous y trouverez honneur, gloire et richesse ! ».



Jean-Baptiste Muiron
Jean-Baptiste Muiron, militaire français

A partir de là, plusieurs batailles vont suivre : Arcole, où on le voit représenté sur un tableau à la tête des troupes, un drapeau à la main, alors qu’en réalité il a failli mourir et a été sauvé par Muiron, qui s’est sacrifié pour lui, Montenotte, Mondovi, Castiglione, Bassano, Rivoli, etc, etc… La paix est enfin signée le 18 octobre 1797 avec le traité de Campoformio.


Se déroule ensuite la campagne d’Égypte : c’est lors de cette expédition que Napoléon prononce cette phrase entrée à la postérité : « Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent ! ». Bien que l’expédition militaire soit un désastre, Napoléon avait emmené avec lui 167 savants qui étudièrent et révélèrent au monde l’existence de l’Égypte des pharaons, qui était à l’époque tombée dans l’oubli. Ils rassemblèrent toutes leurs découvertes dans plusieurs énormes volumes intitulés « Description de l’Égypte ». Mais Napoléon est obligé de laisser le commandement de l’Égypte à Kléber, qui se fait assassiner quelques temps plus tard.



Lucien Bonaparte
Lucien Bonaparte, politicien français

Nous sommes maintenant le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), au conseil des Cinq-Cents, au château de Saint-Cloud (malheureusement disparu). Napoléon vient de prendre le pouvoir en remplaçant le Directoire (cinq directeurs qui gouvernent la France) par le Consulat (trois consuls, dont un consul à vie (Napoléon) qui gouvernent la France). Néanmoins, le « coup d’État du 18 brumaire » ne s’est pas exactement passé comme prévu. Lucien, le frère de Napoléon, dirigeait la séance et devait s’occuper de dissoudre le Directoire en convaincant les députés. Mais ceux-ci veulent déclarer Napoléon hors-la-loi. Pour couronner le tout, Napoléon, qui attendait dehors, ne supporte plus l’attente et décide d’entrer avec sa garde dans la salle. Il se fait accueillir par le cri : Hors-la-loi ! Perdant tout contrôle, Napoléon se met à gesticuler, se gratte le visage à tel point qu’il est rouge de sang, et un député (selon la rumeur, on ne sait pas si c’est vrai ou non) essaie de le poignarder.

Un instant perdu, le coup d’État réussit grâce à l’intervention de Murat, qui crie à ses troupes : « Foutez-moi tout ce monde-là dehors ! ».


D’abord Premier Consul, Napoléon devient ensuite consul à vie. Il ne lui reste plus que le stade final : roi. Mais les Français ne veulent plus de roi. Que faire, alors ? C’est bien simple : devenir empereur ! Il se fait sacrer le 2 décembre 1804, en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Je ne puis d’ailleurs résister à la tentation de vous raconter trois anecdotes sur cet instant prestigieux.



Jacques-Louis David
Jacques-Louis David, peintre français

Première anecdote : sur le très célèbre tableau Sacre de Napoléon, par Jacques-Louis David, visible au musée du Louvre et au château de Versailles, on voit dans les tribunes Letizia Bonaparte, la mère de Napoléon. Rien d‘étonnant à cela, me direz-vous. Mais en réalité, Letizia n’était pas présente lors du sacre, car elle n’était pas d’accord avec Napoléon sur son mariage avec Joséphine de Beauharnais.


Deuxième anecdote : encore une fois sur le tableau, on voit les sœurs de l’empereur Caroline, Pauline et Élisa soutenir la traîne de Joséphine. En fait, les trois jeunes femmes n’aimaient pas Joséphine. On dit qu’elles auraient essayé, grâce au poids de la traîne, de faire trébucher l’impératrice. Napoléon, les voyant, leur aurait lancé un regard glacial qui les dissuada de commettre leur forfait.



Pie VII
Pie VII, 251e pape de l'Église catholique

Troisième anecdote : le pape Pie VII, qu’on voit derrière Napoléon, ne l’a pas couronné, alors que les empereurs étaient toujours sacrés par les papes ; c’est Napoléon qui s’est couronné lui-même. Pie VII s’est contenté de le bénir, à son grand mécontentement.


À partir de là, commencent les grandes épopées napoléoniennes. Mais un an jour pour jour après le sacre de Napoléon, se déroule un autre événement clé de la légende napoléonienne : la bataille d’Austerlitz, ou bataille des Trois Empereurs. Grâce à une très habile tactique, Napoléon force ses ennemis à se retirer dans les lacs gelés, où les malheureux périssent.


En 1808, Napoléon connaît sa plus grande erreur, comme il le reconnaîtra plus tard : la campagne d’Espagne. Cette campagne, Napoléon n’avait aucune chance de la remporter. Pourquoi ? L’empereur est habitué des batailles au corps à corps, avec les fusils, les canons, les baïonnettes, les mouvements stratégiques. En Espagne, il a affaire à des adversaires qui luttent dans l’ombre et qui dressent des embuscades : ce type d’affrontement s’appelle la guérilla. Quand par exemple les soldats français se reposaient dans leur camp, les révoltés (car c’était les paysans qui faisaient la guerre) sortaient des buissons et les égorgeaient, leur enfonçaient des fourches dans le ventre, et leur faisaient subir plein d’autres atrocités.



Joséphine de Beauharnais
Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français

Passons maintenant à un autre moment déterminant de la vie de Napoléon. L’empereur doit faire face à un gros problème : il n’a pas d’héritier pour régner à sa place s’il lui arrivait quelque chose lors d’une bataille, car sa femme Joséphine ne peut pas lui donner d’enfant. Il la répudie donc et épouse Marie-Louise d’Autriche en 1810.


En 1811, Marie-Louise doit accoucher d’un enfant : mais, rien ne se déroule bien : pendant plusieurs heures, la nouvelle impératrice subit des souffrances abominables. Le médecin vient alors voir Napoléon et lui dit qu’il faut choisir ou la femme, ou l’enfant. Napoléon choisit la femme : elle pourra lui donner un autre héritier. Mais, par miracle, l’enfant survit aussi. Napoléon II, surnommé l’Aiglon ou le roi de Rome, ne règnera jamais.


En 1812 débute la campagne de Russie, une autre erreur de Napoléon. Au départ, tout se présente bien : les Russes ne résistent presque pas, les villes tombent une à une, souvent sans résistance car abandonnées par leurs occupants. Après la prise de Moscou, aussi abandonnée, les Moscovites restants brûlent la ville : Napoléon est encore une fois obligé de se retirer avec ses troupes. Mais, comble de malheur, c’est l’hiver. Et l’hiver russe est abominable. Les soldats meurent un à un. Tout cela se terminera par la bataille de Leipzig, la bataille des Nations, une défaite totale de Napoléon.



Louis XVIII
Louis XVIII, roi de France et de Navarre de 1815 à 1824

Forcé d’abdiquer, l’empereur déchu fait ses adieux à la garde à Fontainebleau et part pour l’île d’Elbe, dont on lui a accordé la souveraineté. Napoléon tente de se suicider en prenant de l’opium, mais le poison était éventé et il le vomit. C’est la Restauration, et on place de nouveau un roi à la tête de la France : Louis XVIII.


Napoléon ne se plaît guère à Elbe. En plus, il apprend que les Français se plaignent de Louis XVIII et il brûle de revenir en France. Finalement, il déjoue la surveillance des Anglais et revient en France avec quelques hommes.


Se déroulera alors une confrontation historique. Napoléon rencontre les troupes du maréchal Ney, un ancien fidèle, qui a été chargé de l’arrêter. Tous les soldats de Ney braquent leurs fusils sur lui. Napoléon, au contraire, fait baisser les armes de ses soldats. Il s’avance devant les fusils et déclare : « Soldats du 5e de ligne, je suis votre empereur. Si l’un d’entre vous désire me tuer, me voilà ! ». Aucun coup de feu ne retentit, mais les cris « Vive l’empereur !» fusent de toute part.


Napoléon revient jusqu’à Paris. Louis XVIII est contraint de s’enfuir. L’empereur de retour sur le trône reprend la guerre. Ce sont les Cent-Jours.


Hélas, la joie est de courte durée. L’empereur reprend quand même du terrain, mais la déroute de Waterloo marque le glas de l’Empire. C’est une défaite cuisante, et l’Empereur abdique une seconde fois. Il pense partir pour l’Amérique, mais les Anglais l’envoient sur l’île de Sainte-Hélène.



Hudson Lowe
Hudson Lowe, général britannique

Pendant 6 ans, Napoléon Bonaparte subit la tyrannie d’Hudson Lowe, le gouverneur de l’île. Mais Napoléon meurt le 5 mai 1821, à 5h49.

En 1840, Louis-Philippe organise le retour des cendres à Paris, aux Invalides, où l’on peut toujours voir sa tombe. Néanmoins, un doute subsiste : est-ce vraiment l’empereur des Français qui est enterré là ? Les Anglais auraient-ils gardé sa dépouille ? On dit qu’ils l’auraient enterré dans un coin de l’abbaye de Westminster, là où tous les roi et reines d’Angleterre sont enterrés.


Napoléon aura marqué les mémoires, avec ces bons mots, comme quand il parlait de la Légion d’Honneur qu’il a créée, « C’est avec des hochets que l’on mène les hommes », ou quand il se mit en colère contre Talleyrand, son ministre des relations extérieures, qui a trahi énormément de gouvernements : « Talleyrand, vous êtes de la merde dans un bas de soie ! ».


Je n’ai pas beaucoup parlé du Code civil, promulgué en 1804 et qui est toujours en application aujourd’hui, où des lycées, qu’il a créés, ou encore de l’attentat de la rue Saint-Nicaise, ou de l’assassinat du duc d’Enghien, ou de l’Arc de Triomphe, car Napoléon, c’est un homme qui a fait tellement de choses dans sa vie qu’on ne pourrait pas toutes les relater. Napoléon Bonaparte, c’est une légende dorée et une légende noire, Napoléon Bonaparte, c’est l’empereur des Français de 1804 à 1815, Napoléon Bonaparte, c’est un assassin, qui a sacrifié des milliers de personnes pour agrandir son territoire, Napoléon Bonaparte, c’est l’une des personnes qui est entrée dans nos mémoires et qui n’en ressortira jamais.










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