Joséphine de Beauharnais est née le 23 juin 1763 en Martinique. Elle est la fille de Joseph-Gaspard Tascher de la Pagerie et de Rose Claire des Vergers de Sannois. Lors de son enfance, une voyante lui prédit qu’un jour, elle sera « plus que reine ». Alors, est-ce que c’est vrai ? On ne sait pas trop. En 1779, Joséphine épouse Alexandre de Beauharnais. À l'origine, Alexandre était censé épouser la soeur de Joséphine, Catherine-Désirée, mais elle mourut à 12 ans.
Ils s’installent à Paris, mais ne s’entendent pas bien. Ils finissent quand même par avoir deux enfants, Eugène de Beauharnais, en 1781, et Hortense en 1783. Mais comme le couple ne se voit pas souvent, Alexandre est persuadé que Joséphine a eu Hortense en le trompant. Suite à plusieurs procès, elle finit par avoir la garde de ses enfants. Malheureusement, Alexandre est arrêté en 1794, accusé d'être le responsable de la chute de la ville de Mayence.
Et pour couronner le tout, la femme d'Alexandre est elle aussi arrêtée et enfermée à la prison des Carmes, une des lugubres prisons révolutionnaires de l'époque. Alors, pour vous donner l’idée de l’ambiance dans une prison révolutionnaire, chaque jour, un homme arrivait avec une liste de noms et appelait ces personnes. Et ces personnes passaient à la guillotine. Et chaque jour, tout le monde était dans l'inquiétude de se faire appeler !
Finalement, Alexandre de Beauharnais est appelé à son tour et est guillotiné. Grâce à la réaction thermidorienne, dont j’ai parlé dans l'article sur la Révolution, Joséphine est libérée. Et c’est en 1795 qu’elle rencontre un certain ... Napoléon Bonaparte, un jeune officier. Elle l’épouse en 1796. À cette occasion, ils falsifient leur contrat de mariage : Joséphine se rajeunit et Napoléon se vieillit.
Mais leur lune de miel sera courte, car Napoléon s’en va pour l’Italie. En vérité, Joséphine ne l’aime pas vraiment. Elle feint de l’aimer, alors que lui est très épris. Il lui envoie des lettres brûlantes d’amour alors qu’elle se contente de quelques mots de temps en temps. Et bien évidemment, elle profite de l’absence de son mari pour le tromper avec Hippolyte Charles, capitaine de hussards (les hussards sont les cavaliers qui appartiennent à la cavalerie légère).
Après de nombreuses insistances de Napoléon, Joséphine finit par le rejoindre en Italie, et elle emmène son amant Hippolyte Charles avec elle ! Lorsque son mari part en Égypte, Joséphine Bonaparte continue à le tromper… et par malchance, Napoléon l’apprend ! Furieux, il pense d’abord à divorcer, mais la trompe à son tour avec Pauline Fourès qui était la femme d’un officier de chasseurs à cheval.
Pour rester tranquille, Napoléon envoie le mari ailleurs. Mais lors d’une bataille, le mari de Pauline Fourès est fait prisonnier par l’amiral anglais Sidney Smith. Au courant de la relation entre Bonaparte et Mme Fourès, l'amiral anglais renvoie le pauvre mari vers sa femme pour ennuyer Napoléon. Mais revenons sur la vie de Joséphine.
Elle est à l’apogée de sa vie à l’occasion du sacre de son mari Napoléon, sacre au cours duquel elle se fait couronner par Napoléon lui-même, ce qui est assez peu commun. Mais tout se corse au fil du temps, car Joséphine ne pouvant donner d’enfant à son époux, Napoléon la répudie. Pour la remplacer et espérer avoir un descendant, il épouse Marie-Louise d’Autriche, fille de l’empereur autrichien.
Lorsque Napoléon apprend à sa femme qu’il veut la répudier, celle-ci feint de s’évanouir. Affolé, Napoléon demande de l’aide et descend Joséphine par les escaliers. Portée par un domestique, l’Impératrice lui aurait soufflé : « Vous me serrez trop fort » ! Même si elle a fait semblant de s’évanouir, elle est quand même très triste. Le divorce de Napoléon et Joséphine est signé le 15 décembre 1809.
Même si elle n’est plus Impératrice, elle obtient quand même le titre d’Impératrice douairière et se retire au château de Malmaison où elle vit paisiblement et reçoit des hôtes de marque. Elle continue de dépenser sans compter, et à plusieurs reprises, Napoléon intervient pour éponger ses dettes. Après la chute de Napoléon, le 14 mai 1814, elle accepte de recevoir le tsar Alexandre Ier dans le château de Saint-Leu, propriété de sa fille Hortense.
On pense que c'est pendant cette promenade que Joséphine, dont la santé était très fragile, prit froid. Et l'histoire de Joséphine prit fin quelques jours plus tard, le 29 mai 1814, à 51 ans, dans sa chère demeure de la Malmaison.
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